Smart building et collectivités territoriales : 4 bonnes pratiques

Mercredi 3 mai 2023
Smart building et collectivités territoriales : 4 bonnes pratiques

Le ministère de la Transition écologique définit un projet de smart building comme « l’intégration de solutions actives et passives de gestion énergétique, visant à optimiser la consommation, mais également à favoriser le confort et la sécurité des utilisateurs. » Mais quelle réalité recouvre cette notion pour les collectivités et leurs territoires ?

Smart building et collectivités : de quoi parle-t-on ?

Plus généralement, un bâtiment intelligent pour les collectivités territoriales est un bâtiment qui utilise des technologies de l’Internet des objets (IoT) pour optimiser ses performances en termes d’énergie, de confort et de sécurité. Les données collectées par des capteurs peuvent être utilisées pour optimiser les performances des bâtiments et pour prendre des décisions en matière de gestion des bâtiments.

Les bâtiments intelligents permettent ainsi aux collectivités territoriales de :

  • Réduire leur consommation d’énergie et leur empreinte carbone ;
  • Améliorer le confort des occupants ;
  • Augmenter la sécurité et la productivité des utilisateurs ;
  • Réduire les coûts d’exploitation et de maintenance ;
  • Augmenter la valeur de leur patrimoine immobilier.

Les collectivités territoriales peuvent également utiliser des bâtiments intelligents pour améliorer leur image en montrant leur engagement en faveur de l’environnement et de l’innovation.

4 exemples de bonnes pratiques en matière de smart building dans les territoires

Bordeaux : avec Astérie, faire rimer IoT avec performance énergétique

L’ensemble immobilier Astérie porté par le promoteur GA Smart Building est un nouvel immeuble de bureaux à faible émission de carbone réalisé à Bordeaux. 100% made in France, il développe près de 10 000 m² de surface de bureaux à proximité de la gare Saint-Jean.

La construction de l’ensemble a été conçue pour avoir un impact environnemental minimal, avec des éléments tels qu’une structure bois innovante, un toit vert, une façade ventilée et des panneaux solaires pour réduire les besoins en énergie. En outre, l’immeuble est équipé d’un système de récupération d’eau de pluie pour les besoins en eau potable et d’un système de gestion de l’énergie pour optimiser l’utilisation de l’énergie. Astérie vise ainsi à devenir un modèle pour les futurs bâtiments à faible émission de carbone et à promouvoir une utilisation durable de l’énergie.

Rennes : la gare passe au BIM pour améliorer ses performances

En 2019, SNCF Gares & Connexions a annoncé la réalisation de jumeaux numériques des gares (ou modélisation 3D) pour y ajouter des données connectées en temps réel grâce à l’IoT – à commencer par celle de Rennes. Ce projet s’inscrit dans une démarche d’industrialisation de la méthode BIM (modélisation des données du bâtiment), c’est-à-dire un processus de création et de gestion des données pour une ressource de construction afin de faciliter la faisabilité de projets d’ouvrage.

Ce projet de jumeau numérique pour la gare de Rennes vise à créer une réplique virtuelle de la gare en utilisant des données de capteurs et des modèles 3D. Elle permet de simuler des scénarios d’utilisation, des situations d’urgence et des situations de maintenance. Les gestionnaires de la gare peuvent ainsi planifier efficacement les travaux et gérer efficacement des situations similaires rencontrées sur d’autres sites.

Déjà utilisé pour les gares d’Angers et Aix en Provence, le jumeau numérique peut également être utilisé pour la formation des employés et la communication avec les utilisateurs de la gare, en leur permettant de visualiser les aménagements et les modifications à venir, et de mieux comprendre les consignes de sécurité en cas d’urgence.

Le projet a été mené par un consortium de partenaires, dont SNCF Réseau, Egis Rail et l’Université de Rennes, qui ont travaillé ensemble pour utiliser les technologies les plus récentes pour créer une gare plus sûre, plus accessible et plus agréable pour les utilisateurs, tout en réduisant les coûts et le taux de défaillance sur les équipements.

Angers : un label smart building pour concilier transition numérique et transition environnementale

En juin 2021, l’îlot Bellefontaine, bâtiment social du parc résidentiel de la ville d’Angers, a été le premier à décrocher le label R2S résidentiel. A l’issue d’une démarche engagée en 2006 avec l’intégration du numérique dans les bâtiments angevins, l’îlot a été identifié comme terrain d’expérimentation pour ce label par Angers Loire Habitat, le bailleur social de la ville.

Le label R2S a été développé par la Smart Buildings Alliance (SBA). Cet organisme contribue à la transition vers une économie bas carbone, à travers la promotion de solutions de bâtiments intelligents et durables.

Pour atteindre cet objectif, la SBA a développé le référentiel R2S (Référentiel de Responsabilité Sociétale pour les Smart Buildings) qui est un outil de certification des bâtiments intelligents. Ce référentiel couvre les domaines de la performance énergétique, de la qualité de l’air intérieur, de la gestion de l’eau, de la gestion des déchets et de la durabilité en général. Il permet aux propriétaires et exploitants de bâtiments de mesurer et améliorer leur performance en matière de durabilité et de responsabilité sociétale.

Afin d’obtenir le label R2S, Angers Loire Habitat s’est concentré sur trois principaux besoins de ses clients :

  1. La flexibilité et l’évolutivité des logements, en particulier vis-à-vis des publics spécifiques comme les seniors ;
  2. La maîtrise des consommations énergétiques, avec des dispositifs de suivi des consommations pour les résidents (par exemple un système d’alerte pour la gestion du chauffage) ;
  3. La sécurité des biens et des personnes, grâce à des détecteurs de fumée et des capteurs d’ouverture de porte (par exemple un système d’alerte d’ouverture de la porte du logement).

Issy-les-Moulineaux : la tour Atypik équipée en domotique pour davantage de confort des résidents

La tour d’avant-garde Atypik, qui fait partie du projet de rénovation des berges de la Seine à Issy-les-Moulineaux (92), mesure 56 mètres de haut et comprend 159 appartements, dont 34 logements sociaux. Les appartements qui la composent ont été équipés pour la plupart d’un dispositif domotique de dernière génération, ainsi que d’un système de relevé permettant de connaître instantanément le niveau des consommations d’énergie.

Elle a également été dotée d’un système pneumatique d’aspiration des déchets, à l’instar du quartier parisien Clichy-Batignolles.

Les bâtiments intelligents offrent des opportunités significatives pour les collectivités territoriales en termes de maîtrise des consommations énergétiques, d’amélioration du confort des utilisateurs et de réduction de l’impact environnemental. Il est donc primordial pour les décideurs locaux d’explorer les possibilités d’intégration de ces technologies dans leurs projets de développement bâtimentaires futurs.

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