Comment assurer une bonne qualité de l’air dans les écoles primaires et élémentaires ?

Jeudi 19 mai 2022
Comment assurer une bonne qualité de l’air dans les écoles primaires et élémentaires ?

Un élève en primaire ou en élémentaire passe environ 24 heures par semaine enfermé dans une salle de classe.

La qualité de l’air intérieur (QAI) dans les écoles primaires est une priorité pour les parents et un enjeu de santé publique. Les effets d’une exposition prolongée au CO2 à des conséquences directes sur la santé des élèves (maux de tête, troubles de la vision, somnolence) qui affectent la concentration et la capacité d’apprentissage. Les enfants sont exposés à de nombreux autres polluants que le CO2 qui émanent des produits ménagers, des matériaux de construction ou de l’extérieur. Afin de protéger la santé des élèves, les pouvoirs publiques ont mis en place une réglementation destinée aux écoles primaires, collèges, lycées, centre de loisirs…

Cette dernière impose aux établissements scolaires un protocole de surveillance de la qualité de l’air. A la réouverture des écoles après le confinement, les pouvoirs publics se sont particulièrement inquiétés de la viralité par transmission aérienne du Covid dans les salles de classes.

La meilleure façon d’agir contre la concentration de polluant dans une pièce est de l’aérer (ou de ventiler) régulièrement. Pour limiter la propagation du virus et diminuer l’apparition de symptômes dus à la pollution de l’air, les établissements scolaires se sont vus recommandé par le gouvernement l’installation de capteurs connectés dans les classes. Il s’agit d’un dispositif très efficace qui permet de connaître en direct la qualité de l’air dans une pièce.

Contexte réglementaire autour de la QAI

Un constat à l’origine de la réglementation QAI

Un enfant respire environ 5 fois plus souvent qu’un adulte et est donc 5 fois plus sensible aux risques liés à la pollution de l’air. La présence d’objets tels que des colles, des feutres et des peintures qui contiennent de nombreuses substances nocives renforce l’émanation de polluants dans les salles de classes. De plus, la densité d’élèves dans une classe est plus élevée que dans un bureau, à dimension égale : on compte 1,20 m2 par élève contre 11 m2 minimum pour un travailleur.

Plusieurs études ont constaté une hausse des cas de maladies chroniques chez les enfants (asthme, allergies) ainsi qu’une augmentation manifeste de troubles de fonctions cognitives (maux de tête, toux, nausées, difficultés à respirer). Ce constat à contribuer à augmenter la prise de conscience autour des enjeux liés à la qualité de l’air.

Les enjeux de la réglementation QAI

L’OQAI (Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur) a mené une campagne nationale de mesure de la qualité de l’air dans 301 établissements scolaires français, entre 2013 et 2017. Le résultat de l’étude a mis en avant le fait que la plupart des écoles respectaient les valeurs réglementaires concernant le formaldéhyde et le benzène. À titre d’exemple, les relevés de CO2 dans une classe sont plus souvent autour de 3 000 ppm que des 1 300 ppm règlementaires qui correspondent déjà à une diminution de 40 % des capacités cognitives.

Face à ce constat, le législateur a révisé le décret de 2012 sur la qualité de l’air dans les établissements recevant un public sensible. Le nouveau décret, en date du 17 août 2015, impose de nouvelles modalités de la surveillance de la qualité de l’air intérieur.

Les directeurs d’écoles et chefs d’établissements sont responsables de la mise en œuvre de ce nouveau dispositif de surveillance dans leurs bâtiments qui se découpe en deux phases : l’évaluation des moyens d’aération et une campagne de mesure des polluants.    

L’entrée en vigueur de ce décret se voulant progressive, sa mise en œuvre est étalée sur 6 ans. Ainsi, pour les écoles maternelles, primaires et les crèches, l’échéance du décret est fixée au 1er janvier 2018, au 1er janvier 2020 pour les collèges et lycées et au 1er janvier 2023 pour les centres de loisirs ainsi que les autres établissements visés par le décret (établissements pénitentiaires pour mineur, centres d’accueil médicaux…).

Renouvelable tous les 7 ans, ce dispositif permet un suivi régulier mais pas permanent de la qualité de l’air intérieur. La pandémie du Covid a parmi de remettre au centre des préoccupations la question de la qualité de l’air et a fait prendre conscience de l’importance de la surveiller en continu.

Dans cette optique, le gouvernement a fortement encouragé les établissements scolaires à s’équiper de solutions permettant de suivre constamment et durablement l’évolution de la qualité de l’air dans les classes : des capteurs de qualité d’air. Afin de prendre en compte les évolutions des enjeux de la qualité de l’air intérieur, une nouvelle révision du décret de 2015 est prévue.

Les outils connectés au service de la QAI

Capteurs CO2 : que choisir pour mon école ?

Les capteurs sont des objets programmés pour détecter certains polluants et pour mesurer leur concentration dans un espace clos.

Il existe deux types de capteurs de qualité de l’air :

  • Les capteurs non-connectés sont utilisés comme des indicateurs ponctuels de la qualité de l’air dans une classe et permettent de connaître, à l’aide d’un voyant lumineux ou d’un écran digital, le besoin d’aération de la pièce dans laquelle il se trouve.
  • Les capteurs connectés sont également utilisés à titre d’indicateurs ponctuels mais permettent d’aller bien plus loin dans le suivi de la qualité de l’air. En effet, grâce à leur connectivité, il est possible de récupérer et d’historiser toutes les données qu’un capteur récolte sur un logiciel d’analyse.

L’analyse et l’accumulation d’information sur la qualité de l’air d’une salle de classe permet de suivre l’évolution des polluants dans une pièce et d’améliorer les pratiques d’aération, de détecter d’éventuelles pannes de ventilation ou encore d’être informé de la santé bâtimentaire d’une classe.

Capteurs CO2 : adopter la démarche smart pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur

La démarche smart vise à sensibiliser et permettre aux enseignants et adultes responsables d’agir sur la bonne ventilation des salles de classe grâce aux voyants de l’afficheur local et aux alertes via l’application. Grâce au système de capteurs, chaque enseignant sait, en un coup d’œil, si la salle de classe est suffisamment ventilée. Il est ensuite possible de suivre à distance la qualité de l’air intérieur et de partager les données afin d’informer et rassurer tous ceux concernés par la santé et le bien-être des enfants. C’est un excellent moyen de montrer que la collectivité territoriale a mis en œuvre les moyens adéquats de surveillance et d’information sur la qualité d’air intérieur dans les écoles et les crèches relevant de sa responsabilité.

Capteurs CO2 : la méthode Sogetrel

Notre solution de surveillance de la qualité d’air intérieur se compose d’un capteur-afficheur connecté que nous déployons dans vos salles de classe, et d’une application en ligne qui renseigne sur la bonne aération en fonction de la mesure du taux de CO2 et indique également les principales données de confort dans la pièce (la température, l’hygrométrie et la pression).

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